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Il est vrai que l’acquisition et le maintien de la qualification d’instructeur (FI) nécessitent un investissement important en argent, en temps et en travail, investissement qui n’est pas possible par tous ceux qui le souhaiteraient.

Les jeunes instructeurs d’aujourd’hui, souvent en longue attente d’entrer dans une carrière aéronautique professionnelle, comme les instructeurs plus anciens porteurs d’une expertise et d’une expérience aéronautique élevées, ont de plus en plus tendance devant les difficultés actuelles, à comparer leur « position » à celle des instructeurs ou moniteurs d’autres disciplines, sportives en particulier, qui bénéficient tous d’un statut et de contreparties adaptés.

Paradoxe de notre époque, la DGAC, service public financé par nos impôts, fait payer très cher le moindre « coup de tampon » sur les innombrables documents réglementaires qui jalonnent nos activités d’instructeur.

Pourtant, anomalie curieuse, le FI bénévole et encore plus le FI/FE, n’est même pas assuré d’être défrayé des dépenses qu’il est obligé d’engager pour remplir sa mission de formateur ou testeur. De plus, il n’a droit à aucune contrepartie équitable à son engagement bénévole, à l’expertise qu’il apporte et surtout aux lourdes responsabilités qu’il assume.

Il est tout à fait vrai, aussi, que l’engagement dévoué et désintéressé des instructeurs bénévoles (90 % des instructeurs) est à l’origine de la réussite historique de l’aviation légère en France.

De même, on sait qu’aujourd’hui le bénévolat des instructeurs, et souvent aussi des mécaniciens, est en grande partie la condition de la survie de la majorité des aéroclubs.

Pourtant beaucoup estiment qu’il n’est plus possible dans notre société de considérer les instructeurs de clubs comme de « gentils animateurs » d’associations, toujours sympathiques, mais dont les statuts autoproclamés et les habitudes de fonctionnement sont assez peu compatibles avec une activité à caractère technique très réglementée et à risques multiples, comme celle d’instructeur de vol avion.

L’instructeur, élément clef de la sécurité des vols, même bénévole, a droit à un minimum de considération et surtout il a un besoin et un droit légitime à des « contreparties » équitables et reconnues pour remplir avec sérénité, efficacité et sécurité sa difficile mission.

L’ANPI ne va pas, comme quelqu’un a osé le dire récemment, se transformer en syndicat, mais l’ANPI entend soutenir les instructeurs et les aider à trouver un « positionnement » qui soit à la hauteur du rôle qu’il jouent, des contraintes qu’ils subissent et des responsabilités spécifiques qu’ils assument au sein des clubs.

Paris, le 15 septembre 2009
Roger PESSIDOU

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