Nous sommes une communauté de formateurs de pilotes. Nous assumons cette responsabilité et nous la revendiquons, .
Pour 2015, vers la mi avril nous avions déjà reçu dans nos stages une centaine de collègues venus pour renouveler leur qualification FI et une vingtaine leur qualification FE. A Mulhouse le centième stagiaire FI de l’année était parmi ceux là
L’ environnement bouge, très vite . Ces stages doivent notamment aider chacun à suivre l’évolution technologique. On prépare désormais un vol avec un logiciel sur un ordinateur, les informations météo n’arrivent plus sur un fax ou un minitel, meteo, Notam, Airsup.. tout est sur le net, même nos GPS peuvent capter l’information. Des avions nouveaux arrivent dans les hangars encore peuplés d’appareils vieillissants.
La formation et la pédagogie ne peuvent plus être celle d’antan! On ne tape plus avec une règle sur les doigts d’élèves. La vocation professionnelle de la formation doit pourtant subsister même si l’activité est de plus en plus tournée vers le loisir. Il faut reconsidérer notre pédagogie et pas seulement mettre un coup de peinture sur du vieux et rebaptiser le tout CBT. Notre communauté possède toutes les compétences pour mener cette évolution. Chacun peut et doit y participer.
Bien sûr nous devons, devrons faire appel à des compétences externes, nous avons, aurons besoin d’aide, mais dans notre pratique nous n’avons de compte à rendre qu’à notre autorité de tutelle, représentée par le pilote inspecteur et d’une autre manière à nos élèves devenus pilotes. Il n’existe pas de guide de l’instructeur au sens règlementaire du terme !
Je rappelle d’autre part qu’une quelconque subordination à une autorité dans un aéroclub (président, règlement intérieur par exemple) nous retire de par le droit la qualité de bénévole.
Il est évident que dans ce changement global, fond et forme de notre pédagogie sont à reconsidérer. L’aspect technologies nouvelles a déjà été évoqué. Mais aujourd’hui , nous savons, et cela n’est pas le propre de notre aviation légère que l’homme (ou la femme) est au cœur de la sécurité. Les comportements humains, non pathologiques, sont avantages et inconvénients. Ainsi par exemple notre capacité à focaliser (quand c’est favorable on dit se concentrer) peut être une aide ou un désavantage (on dit alors tunnélisation). Mais le questionnement principal aujourd’hui concerne la capacité de décision. Nous faisons des pilotes, nous y réussissons avez bien, mais faisons-nous des commandants de bords ? L’analyse de l’accidentologie, des recherches n’en montrent pas l’évidence. C’est aussi le sens du prolongement EBT..)
Si on veut entrer dans l’aire de la formation par les compétences la question de la formation théorique est posée et surtout de son lien avec le pilotage et l’exercice du commandant de bord. Une pédagogie basée sur les compétences repose sur un exercice conjoint, savoir, savoir faire , savoir être et aussi traitement de l’information. La connaissance théorique est un outil de la compréhension du pilotage mais surtout de la décision. Le lien doit être clairement fait et établi. Nous, FI sommes là pour l’établir. On peut toujours déléguer la formation théorique (règlementairement c’est possible) mais le lien entre savoir, savoir-faire, savoir-être s’inscrit pleinement dans la relation entre le FI et son élève.
L’information est aujourd’hui abondante, mais trop vue au travers du net. Elle est aussi coopérative dans l’échange avec les autres acteurs (autres pilotes, FI, mécano) Là aussi c’est à nous FI de montrer le lien savoir, savoir-faire, savoir être à l’élève.
Ce n’est pas en 2 jours de stage que nous pouvons prétendre faire toute la remise à jours nécessaire dans une telle complexité. Pierre Belair, responsable pédagogique qui parle technologies nouvelles et règlementation, Francis Artigue professeur émérite de sécurité et de pédagogie, Lise Mégret psychologue cognitiviste et chercheuse de facteurs humains, et Michel Troalen formateur CPL, IR,F, FI qui renouvelle et proroge les FE composent notre équipe de formateurs bénévoles. Avec sa diversité elle s’inscrit dans la complémentarité et les liens.
Nous souhaitons simplement qu’au terme du stage chacun s’inscrive dans le temps d’aujourd’hui. Imaginer le mieux pour nos élèves peut être vécu comme une nouvelle liberté. Ces stages RSFI de l’ANPI sont une vraie mise à jour, une aide à être « au temps ». A leur arrivée nos stagiaires viennent chercher un sésame pour renouveler une qualification, faire l’état des lieux règlementaires et cela en espérant s’ennuyer le moins possible en deux jours. Au terme du stage si leur connaissances règlementaires sont à niveau, leur satisfaction générale, leurs remerciements montrent que nous avons apporté bien au- delà et ouvert de nouveaux horizons. Chacun repart avec le sentiment d’avoir bien rempli les deux journées très denses.
L’avion nous a donné un rêve, une passion, ne sommes-nous pas FI pour cela ?
Francis ARTIGUE
VP ANPI
2 Comments
Szuba Jean-Louis
Peut-on passer rue de Galilée pour s’inscrire à un stage ? Quels sont vos horaires d’ouverture, absents du site Internet ? Cordialement
Président
Bonjour
Le plus simple est de choisir, s’inscrire et régler via ce site internet et en cas de difficute d’utiliser le formulaire contact visible à droite de l’écran
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