Le 29 et le 30 novembre à Deauville s’est tenu l’avant dernier stage RSFI de l’année. Nous avions 10 participants. Mais peut-être ne sera-t-il en fin de compte qu’un avant avant dernier car le stage d’Evry les 11 et 12 décembre va nous contraindre à deux sessions simultanées en raison de l’abondance des participants. Il en va souvent ainsi sur les stages parisiens.
L’accueil par l’Aéroclub de Deauville est toujours excellent et chaleureux et il faut en remercier ses dirigeants.
Au-delà de la partie formation le stage est toujours un moment de grande convivialité et d’échange. La phase finale est la présentation par chacun d’un REX. Pour cette session j’ai noté :
-Des REX liés à la formation :
-élève consciencieux, sérieux mais qui dans l’action rate ses remises de gaz et oblige à une intervention du FI dans l’urgence. Le Fi a un peu tout tenté (démonstration, répétition au sol. Le groupe a ciblé la fatigue mais le FI avait raccourcis ses navigations.
– premier lâché d’une élève qui en bout de piste au voisinage du point d’arret s’écarte du taxiways, embourbe l’avion et descend sans arrêter le moteur pour tenter de le sortir de sa fâcheuse position
-des élèves qui apportent un tas de matériel de nouvelles technologies style gopro et qui finissent par ne plus voir que leurs écrans
– toujours la difficulté à avoir une pratique pédagogique sure pour faire visualiser correctement le point de toucher aux élèves
– Un REX d’incident au sol
– un jour où la plateforme est enneigée un élève et son instructeur partent du hangar au point d’arrêt par un circuit déneigé. Le Fi et son élève discutent et ne se rendent pas compte qu’ils ont pris le mauvais cheminement et que seul le choc de l’aile avec la pompe à essence attirera brutalement leur attention.
Un Rex lié à la technologie particulière de la roulette avant du DR400 qui peut rester bloquée à l’atterrissage et entraîner l’avion vers une sortie de piste. Un pilote était non seulement sorti, avait provoqué quelques dégâts, continué le roulage parallèlement à la piste et redécollé dans la lancée.
Un REX rappelant la question de la responsabilité des FI . Un Fi déconseille fortement à un pilote de partir en local en raison de brouillard et nuages bas. Au même moment 2 avions sont en difficulté dans la couche et tentent de retrouver le terrain. Le pilote part quand même au point d’arrêt. Le FI tente d’appeler la tour pour interdire le décollage mais la tour est occupée par les 2 avions en difficulté. L’avion décolle, entre dans la couche et finit par se reposer, ouf…
Le Fi est accusé par les responsables de l’aéroclub de n’avoir par interdis le départ..
Un REX sur la préparation du vol : Un Fi fait une navigation d’entraînement avec un pilote confirmé. La navigation les conduit à survoler une base militaire inactive. Le ciel est couvert et ils volent sous la couche. Ils ne s’annoncent pas au moment du survol. Ils sont surpris par des parachutistes sortant de la couche ainsi que par l’avion de parachutage. Personne ne s’est annoncé à la radio auparavant.
Un Notam annonçait le parachutage mais il avait été oublié par le pilote.
Ces REX permettent des échanges fructueux entre élèves et avec les instructeurs RSFI. Cela permet de faire des rappels de règlementation toujours appréciés par les stagiaires.
Ce stage a été l’occasion de faire le point sur la situation ATO.
Nos élèves ont évalués ce stage comme toujours sur 3 niveaux , très satisfait, moyen , pas satisfaisant. Ce dernier niveau n’est jamais donné par les participants pour une quelconque rubrique. Le niveau très satisfait et donné de manière générale 9 fois sur 10 avec un bémol une seule fois pour l’organisation et une autre pour l’utilité de la révision. En plus des remarques très favorable sont faites pour la pédagogie, la formation FH et en particulier la rubrique ET SI .
L’intérêt pour une rubrique ou autre est curieusement très variable d’un stage à l’autre.
Francis ARTIGUE
VP Formation